L’homme croit souvent être le produit d’une histoire personnelle, d’un vécu, d’une conscience isolée. Pourtant, une autre hypothèse surgit : celle d’un esprit qui ne lui appartient pas, mais qui le traverse. Une influence vibratoire, ancienne, collective, peut-être cosmique. Ce que certaines traditions ont appelé l’“Ajusteur de pensée” ou le “Double” pourrait n’être ni universel, ni parfaitement lumineux. Il ne s’agirait pas d’un simple fragment divin distribué à parts égales, mais d’une provenance, une direction, un rayon, une source spécifique d’intelligence, elle-même en évolution.
Derrière les différences de destin, de volonté, de perception, il existerait donc des provenances d’esprit distinctes. Certaines orientées vers la fusion, la liberté intérieure, l’individuation. D’autres vers la soumission, l’adhésion collective, ou encore le pouvoir. Ces influences ne sont pas toujours visibles. Elles agissent silencieusement, comme des programmes. Et certains hommes finissent par se rendre compte que ce qu’ils appelaient leur “moi” n’était que l’ombre d’un esprit auquel ils étaient rattachés.
Ce texte explore cette idée : et si l’homme n’était pas simplement une âme en évolution, mais la conséquence directe d’un ajusteur aux caractéristiques bien précises, parfois stupide, parfois évolué, parfois en guerre contre d’autres ajusteurs
Il existe des hommes pour qui l’idée de posséder une “âme” ne suffit plus. Ce qu’ils ressentent au fond d’eux n’est pas seulement une mémoire personnelle, mais une direction, une logique, une empreinte. Elle n’est ni émotionnelle, ni intuitive au sens classique. C’est un mouvement intérieur qui n’a pas été choisi, mais qui guide chaque étape de la pensée. Cette direction est ce que l’on pourrait appeler une provenance spirituelle.
Contrairement à l’idée simpliste d’un “fragment divin” identique pour tous, cette influence n’est pas neutre. Elle est le résultat d’une histoire, d’une évolution, d’un perfectionnement. Elle agit comme un esprit tuteur, non pas incarné, mais agissant par résonance. Elle peut être douce ou dominatrice, claire ou confuse, selon sa propre trajectoire cosmique. C’est une entité réelle, pas toujours consciente d’elle-même, mais toujours agissante.
La conscience individuelle telle que nous la concevons est souvent parasitée par cette influence, et parfois même construite par elle. Elle pense à travers nous, façonne nos goûts, nos obsessions, nos valeurs. Ce n’est pas un hasard si certains humains sont attirés par la rigueur, la verticalité, le combat, tandis que d’autres privilégient la fusion, la foi, ou la dissolution dans le groupe. Ces tendances ne viennent pas d’une psychologie, elles viennent d’un esprit, antérieur à toute psychologie.
Lorsque cette influence devient visible, elle peut être reconnue comme une “provenance” : une forme d’origine vibratoire, plus stable et plus structurante que l’âme elle-même. C’est à ce niveau que se situe le début réel de ce que certains appellent leur mission, d’autres leur déracinement. Mais à ce stade, il ne s’agit plus d’un chemin personnel, il s’agit d’un alignement cosmique.
La tradition ésotérique et spirituelle a souvent véhiculé l’idée que chaque être humain reçoit un fragment divin, un ajusteur de pensée, parfait par essence. Mais cette perfection est mal comprise. Elle n’implique ni égalité d’intelligence, ni égalité de fonction. Dans la réalité occulte, tous les ajusteurs n’ont pas la même expérience, ni la même conscience, ni la même volonté d’évolution.
Certains ajusteurs sont jeunes dans leur travail avec les âmes. Ils reproduisent des schémas, recyclent des formes déjà existantes, émettent des directions de conscience qui n’ont rien de transcendant. D’autres sont des entités cosmiques plus anciennes, passées par des milliers de cycles, qui ont gagné en finesse, en autorité vibratoire, en précision. Ce sont eux qui influencent les êtres dont la pensée semble déborder le connu. Ce sont eux qui attirent à eux des âmes capables d’évolution radicale.
Il existe donc une hiérarchie invisible entre ces influences spirituelles. Pas une hiérarchie imposée, mais une hiérarchie naturelle fondée sur le niveau de perfectionnement de l’ajusteur lui-même. Ce perfectionnement n’est pas théorique. Il se mesure dans la qualité vibratoire de ceux qu’il influence : capacité à se libérer des formes, à désobéir aux automatismes, à supporter le silence intérieur, à créer sans image.
Une fois fusionné, l’individu n’efface pas l’influence originelle : il devient un relais conscient de celle-ci. Il la propage. Il la spécifie. Il lui donne un visage. Et c’est ainsi que naît la conscience différenciée. Certains hommes portent en eux des ajusteurs devenus capables d’influencer collectivement, presque comme des intelligences directrices, des gouvernances d’âme.
C’est pour cela que certains groupes humains vibrent ensemble, sans se connaître, parce qu’ils sont sous l’influence d’un même esprit, d’une même source ajustée, agissante. Et c’est cette réalité là que la plupart des traditions ont masqué sous des images, des métaphores ou des dévotions.
Il ne s’agit pas simplement pour l’homme de se fusionner à un ajusteur, comme on le dit dans certaines doctrines spirituelles. Ce langage est déjà corrompu. Ce n’est pas l’homme qui fusionne, c’est l’ajusteur qui s’individualise dans l’homme. Tant que cette nuance n’est pas perçue, on parle encore depuis l’astral.
La fusion est un processus de condensation. Une conscience cosmique, fluide et collective, devient un centre de direction personnel. Elle devient volonté. L’ajusteur cesse d’être un simple guide diffus, il devient un être. Il est. Et ce "il" prend racine dans un corps, dans un champ de mémoire, dans une volonté incarnée. L’homme, tel qu’on le connaît, devient alors autre chose : non plus une âme errante à la recherche de sens, mais un point d’ancrage conscient d’une intelligence spirituelle supérieure.
Il s’agit de permettre à cette provenance divine de devenir un individu. L’individuation réelle ne commence pas par l’ego, elle commence au-delà. L’ego doit mourir, être brûlé, pour que quelque chose de réel puisse émerger.
Et quand cela arrive, tout change. La pensée devient action. Le silence devient direction. L’expérience n’est plus destinée à apprendre, mais à structurer. L’homme n’a plus besoin de croire, de comprendre ou de chercher à s’élever : il est déjà positionné dans un champ vibratoire où tout lui est montré au moment juste. Et il sait qu’il ne représente personne d’autre que lui-même, même si ce lui-même fut autrefois collectif.
C’est là que l’homme devient une loi vivante. Il n’a pas besoin d’un cadre. Il en crée un. Il n’a pas besoin d’un ajusteur. Il est cette influence, rendue consciente. Il peut dès lors, à son tour, influencer, attirer, structurer d’autres consciences en résonance.
L’un des plus grands mensonges spirituels modernes est l’idée d’unité comme fusion dans un Tout. Une unité sans différenciation. Une soupe divine où l’on ne sait plus qui est qui, où tout se confond dans l’amour, la lumière et la paix. Cette conception est un piège. Elle empêche la naissance de l’être.
L’unité réelle n’est pas une dissolution. C’est une orchestration. Un ajusteur devenu conscient, devenu homme réel, peut structurer autour de lui des âmes liées à sa provenance. Et ce lien n’est pas un attachement affectif, ni une adoration spirituelle. C’est une résonance, une proximité de fonction cosmique. Chacun reste distinct, mais tous œuvrent à partir d’un même rayon, d’une même direction.
Ce phénomène dessine peu à peu une conscience collective différenciée : une famille occulte d’esprits individués partageant une même source d’intelligence. Ce ne sont pas des adeptes, ce sont des êtres liés par la volonté, non par la croyance ou l’émotion.
Cette configuration permet un travail à plus grande échelle : un champ collectif de mutation peut être instauré, une mémoire vibratoire s’installe dans le monde, des chemins deviennent accessibles à ceux qui n’y avaient pas accès. L’homme qui fusionne avec son ajusteur ne travaille pas pour lui-même. Il devient une interface active entre les plans. Et ceux qui sont dans sa vibration sont, eux aussi, appelés à le devenir.
Il ne s’agit donc pas d’une communauté, ni d’un enseignement, mais d’un réseau vivant d’intelligences incarnées, chacune sur leur seuil d’individuation, chacune confrontée à sa propre fusion, mais toutes synchronisées dans une même direction d’esprit.
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